Noah Blanc
7.50€
Cépage Hybride, originaire des Etats-Unis. Cultivé pendant des décennies en France, ce cépage a pratiquement disparu et on le retrouve à l’état sauvage en marge de certaines vignes, voire encore cultivé dans quelques parcelles ou établi en treille chez des particuliers. Comme raisin de table, le Noah est un raisin au goût très controversé qui ne laisse pas indifférent. Ceux qui le trouvent agréable lui attribuent des arômes de fraise des bois très mûre et de litchi ou de framboise (d’où le nom de raisin framboise donné parfois également à la variété « Isabelle »). C’est un raisin très sucré mais aussi riche en acidité. Les baies ont la particularité de pouvoir être facilement mangées sans leur peau : une simple pression suffit à faire jaillir la pulpe.
Raisin de table, adapté à l’altitude, très résistant au froid, au mildiou et à l’oïdium, plutôt résistant au phylloxéra.
Maturité : environ fin Septembre.
Un peu de culture sur les cépages hybrides souvent nommés « les cépages interdits ».
En France, ce cépage a été prohibé en 1935, tout comme les cinq autres du même groupe : le clinton, l’herbemont, le jacquez, le noah et l’othello. L’interdiction a été décrétée par le ministre sénateur radical de la Haute-Marne Émile Cassez. À l’époque, il s’agissait d’enrayer la surproduction de vin dans le pays et on prétexta leur « goût détestable » pour passer à la trappe toute une série de cépages. En réalité, c’est surtout leur très bonne résistance (par exemple aux maux tels que l’oïdium, le phylloxéra ou le mildiou) qui les rend trop concurrentiels : de nombreux petits paysans en cultivent un lopin (notamment dans les Cévennes ardéchoises), font leur propre vin avec et ne consomment ainsi pas les surplus nationaux. L’interdiction du commerce et de la plantation de ces cépages a été levée avec l’abrogation des décrets liés en 2003.